Origines de NetGyver

Tout a commencé en 2003, alors que j'entamais des études d'informatique. Conscient du volume croissant des fichiers sur nos ordinateurs, je trouvais alors inefficace la façon dont ils étaient gérés. De plus, rechercher un fichier était plus long sur mon ordinateur que dans le monde entier (grâce à Google)... Je développais donc un moteur de recherche pour mon PC... Toutefois, je n'avais ni le temps, ni les moyens d'en faire un outil grand public ou professionnel... Il resta donc à mon usage personnel et devint un petit gestionnaire de fichiers.

Entre-temps, j'observais que mes fichiers n'étaient plus cantonnés à mon seul ordinateur, mais à plusieurs endroits : ordinateurs portables, serveurs, baladeurs MP3, téléphones mobiles, lecteurs multimédia... Pourquoi ne pas accéder à tous ces appareils simplement et simultanément comme s'ils étaient sur un seul ordinateur ? Tel fut mon nouveau challenge, dont le résultat est NetGyver, un véritable gestionnaire de fichiers réseau !

Mais, ce n'était pas suffisant... Puisque les machines étaient interconnectées, pourquoi ne pas permettre à leurs usagers de communiquer ? NetGyver propose donc des salons de discussion et un système de messagerie privée.

Pourquoi des salons, alors que nous avons Facebook, me direz-vous ? Et bien, un salon permet de discuter anonymement avec des gens que nous ne connaissons pas et sans laisser d'écrits. Cela favorise la rencontre (pas forcément amoureuse), la spontanéité et le respect de la vie privée. Si nous voulons rester en contact avec une personne, il est toujours possible de l'ajouter à nos contacts.

Avec des contacts et un gestionnaire de fichiers réseau, nous pouvons partager nos fichiers personnels (photos et vidéos de notre caméscope, par exemple). C'est ce que permet NetGyver : la boucle fut bouclée !

NetGyver en chiffres

J'ai réalisé NetGyver de A à Z... Sa création a nécessité :

  • Environ 100000 lignes de code de programmation (dans les langages C, C#, PHP, SQL, XML, HTML, CSS, JavaScript...).
  • 137 comprimés d'Aspirine.
  • 3 PC de développement (dont un a claqué).
  • 12 blocs de feuillets détachables de brouillon (pardon aux arbres).
  • 18 ouvrages théoriques ingurgités en anglais (pour mettre au point les techniques inédites utilisées).
  • 3 serveurs dédiés sous FreeBSD (dont 1 a grillé) et 2738 lignes de script de configuration.
  • 6 mètres de mine HB pour porte-mine 0.5 mm.
  • 8734 heures de débogage pas à pas.
  • 4378 pas à tourner en rond pour trouver des solutions "élégantes".
  • 74 kg de café pur arabica.
  • 37 schémas UML.

Yoann PANTIC